Temps de cerveau disponible | Décembre est (presque déja) dans le rétroviseur

Cette conférence proposait d'analyser en quoi les problématiques d'accès aux droits sociaux et de précarisation des publics présentent des particularités en milieu rural, dans un contexte de dématérialisation des démarches administratives et de transformations de l’action publique locale. S’appuyant sur plusieurs terrains locaux, Nadia Okbani est revenue sur le non accès aux droits comme risque de précarisation des publics et des territoires. Elle a montré en quoi l’accès aux droits sociaux se retrouve bien souvent conditionné à des compétences administratives et numériques, tendant in fine à exclure les publics les plus éloignés.
Le nouveau numéro de “Grand Angle”, publication annuelle thématisée de l’Observatoire national du réseau des Missions Locales porté par l’Institut Bertrand Schwartz et l'UNML est paru. A cette occasion, Didier Rumeau, président de la commission associative nationale Ruralité de l’UNML et Marc Godefroy, président de l’Institut Bertrand Schwartz reviennent sur le choix de la thématique de la ruralité et l’importance de développer l’Observatoire pour le réseau.
"Longtemps perçue en creux, par opposition au monde urbain, la ruralité a d’abord été pensée sous le prisme de l’agriculture, mais surtout au travers du manque. Avec les transformations des espaces ruraux depuis la seconde moitié du XXe siècle — exode agricole, rurbanisation, attractivité résidentielle contrastée selon les territoires —, les sciences sociales ont progressivement renouvelé leurs approches. La ruralité n’est plus seulement abordée sous l’angle du manque ou du retard par rapport à l’urbain, mais aussi sous celui des recompositions sociales, des formes de mobilités et des inégalités spécifiques qui s’y déploient. Si certains territoires bénéficient d’une dynamique résidentielle et économique portée par un accès facilité aux métropoles, d’autres connaissent des formes marquées de relégation. Dans ce contexte, la jeunesse rurale constitue un prisme d’analyse particulièrement fécond pour interroger les tensions et contradictions à l’œuvre dans ces espaces."
En France, l’égalité des chances est un idéal qui sous-tend de nombreuses politiques publiques dont l’objectif est la réduction des inégalités dans plusieurs champs de la vie publique et privée. Objectif politique crédible pour certains, idéologie trompeuse pour d’autres : où en sommes-nous en France en 2025 ? C’est tout l’objet de l’édition 2025 du Rapport annuel sur l’état de la France (RAEF), qui révèle un pessimisme croissant des Françaises et des Français et un déterminisme social encore prégnant dans la société. Le CESE identifie des pistes d’action visant à renverser durablement la tendance et réduire les fractures sociales.
Un sentiment d’exclusion : une partie des jeunes se sentent exclus du débat public. Deux tiers d'entre eux estimant être relégués au rang de «citoyens de seconde zone», alerte le baromètre annuel de l'Éducation de la fondation Apprentis d'Auteuil, rendu public mardi. Selon ce baromètre réalisé par OpinionWay, 66% des 16-25 ans se sentent «relégués au rang de citoyens de seconde zone, jugés non prioritaires dans les décisions publiques».
Au printemps 2025, près d’un jeune sur deux âgé de 18 à 30 ans vit exclusivement dans son propre logement. La poursuite des études, la vie en couple et le désir d’indépendance sont les principales motivations du départ de la famille. À ces âges où l’entrée dans l’autonomie résidentielle est progressive et parfois réversible, le soutien financier ou l’appui de l’entourage est essentiel. D’autres jeunes, en revanche, sont freinés dans leur départ par des obstacles structurels, comme l’attente d’une insertion professionnelle, le coût élevé du logement et de la vie, voire le manque de logement adapté.
Mieux accompagner les jeunes en rupture vers l’autonomie et l’insertion professionnelle est un enjeu majeur de prévention et de lutte contre la pauvreté. De multiples dispositifs existent pour y concourir mais qui ne parviennent pas toujours suffisamment à toucher les jeunes les plus en difficulté, parfois faute de les repérer, de nouer un contact et une relation de confiance avec eux ou de susciter leur adhésion pour les inscrire dans un parcours. Il est essentiel de poursuivre et de développer l’accompagnement des jeunes les plus en difficulté qui font partie, comme les seniors d’ailleurs, des publics qui peuvent être les plus fragilisés dans le cadre d’un contexte économique plus dégradé.

Comment la précarité est passée de « conjoncturelle » à « structurelle » en 30 ans Article | ASH

Selon le Secours catholique-Caritas France, si les mères isolées, les enfants et les personnes en situation de handicap constituent encore une fraction importante des populations accueillies par l'organisation, ces dernières années ont vu les populations vulnérables se diversifier.
Les conditions de travail des jeunes salariés présentent des spécificités marquées. En 2019, les moins de 30 ans sont davantage exposés que leurs aînés de 30 à 49 ans à l’insécurité professionnelle, aux contraintes physiques et au manque d’autonomie. À l’inverse, les jeunes entretiennent de meilleures relations sociales au travail, témoignent d’une meilleure reconnaissance professionnelle et éprouvent moins de conflits de valeurs. 
L'âge moyen des comités exécutifs dépasse 55 ans, mais ce sont les jeunes qui devront porter leurs décisions, rappelle le collectif « ambassadeurs de la NextGen », qui demande à ne pas être relégués au rang de spectateurs au sein des entreprises.
L’engagement des salariés conduit-il de facto à faire de l’entreprise une structure engagée ? Agathe Leblais, déléguée générale de Pro Bono Lab, et Maryline Filippi, professeure d’économie et rédactrice en chef de la Revue internationale de l’économie sociale (RECMA), ont tenté de définir les contours de l’engagement des entreprises lors de la première journée d’étude « Vers une société de l’engagement ? Comprendre le présent ».
L'ESS apporte des réponses concrètes aux besoins des territoires et des citoyens ; son passage à l'échelle suppose toutefois de consolider ses relais de développement – financement patient, accompagnement territorial, mesure de l'impact et meilleure visibilité.
Le lien est clair entre la consommation d’information locale et la vitalité démocratique : plus un territoire dispose de médias actifs, plus la participation électorale, la confiance et l’engagement citoyen sont élevés. À l’inverse, certaines zones en voie de « désertification médiatique » voient progresser la dépendance aux réseaux sociaux et reculer les comportements civiques. C’est ce que montre l’enquête menée avec Les Relocalisateurs et coordonnée par David Medioni, codirecteur de l’Observatoire des médias de la Fondation.

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