Temps de cerveau disponible | juin 2025

Economie Sociale et Solidaire

L’emploi salarié dans le privé reste stable au premier trimestre 2025, notamment grâce aux créations d’emplois dans le secteur non lucratif. Des emplois souvent subventionnés, mais qui bénéficient aussi de la finance solidaire qui attire de plus en plus de Français.
L’ESS est un vecteur majeur de solidarités et de lien social de proximité. Ces initiatives de la société civile organisée (associations, coopératives, mutuelles, fondations et autres entreprises sociales) apportent des réponses aux besoins locaux, aux enjeux des quartiers et de leurs habitants et contribuent à développer l’attractivité des territoires. Elles déploient leurs activités dans de nombreux domaines en apportant une réponse à des besoins non couverts par l’économie classique. Cette publication vise à faire découvrir l’ESS et son écosystème aux professionnels de la politique de la ville en les sensibilisant au rôle essentiel de l’ESS dans les quartiers prioritaires. Parmi les thèmes abordés : les spécificités de l’ESS, les politiques qui y sont dédiées, ainsi que l’importance des coopérations entre acteurs.
Ce webinaire est dédié à la présentation d'outils de valorisation de la diversité des modèles économiques : réinventer des modèles et trouver de nouveaux équilibres socio-économiques. 🔗Voir le replay ici
Ce webinaire est consacré à un sujet encore peu exploré : les liens entre générosité privée et associations, dans un contexte politico-financier tendu. Les échanges ont mis en lumière la complémentarité entre dons privés, actions associatives et politiques publiques, ainsi que les besoins d’interconnaissance et de reconnaissance entre les acteurs. 🔗Voir le replay ici

Emploi et Responsabilité Sociétale de l’Entreprise

Tour à tour qualifié de « phénomène générationnel », de « stratégie d’accélération de carrière » ou de « symptôme d’un rapport au travail en mutation », le job hopping consiste à changer fréquemment d’emploi. Parfois évoquée sous les termes de « serial employés », « polyamoureux du travail », « switcheurs », ou encore « slasheurs », cette tendance — qui n’est pas tout à fait neuve — tend désormais à se généraliser chez les jeunes générations.
Dans un contexte en évolution, la diversité et l’inclusion sont essentielles pour renforcer la cohésion sociale, garantir l’égalité des chances et améliorer la performance des organisations. Si elles sont devenues un impératif pour les grandes entreprises, elles représentent également un enjeu crucial pour les TPE et PME, qui doivent être accompagnées pour intégrer ces principes, moteurs d’innovation, de compétitivité et de résilience. Pourtant, les chiffres montrent que le chemin vers une réelle inclusion et diversité reste complexe dans le monde professionnel. 54 % des salariés affirment avoir déjà été victimes d’au moins une forme de discrimination et 74 % disent avoir été témoins de discrimination sur leur lieu de travail, souvent liée à l’apparence physique, au racisme, à l’âge, au sexe ou à l’origine ethnique...
De plus en plus d'emplois précaires et mal rémunérés, un système éducatif et de formation inégalitaire... C'est le terreau de la fracture sociale française, selon l'Observatoire des inégalités, qui vient de publier son rapport annuel. Les inégalités repartent à la hausse en France, notamment dans le travail et dans l'éducation. C'est l'une des conclusions du très exhaustif rapport publié par l'Observatoire des inégalités il y a quelques jours. Depuis 25 ans, les principaux indices de mesure des inégalités se sont dégradés de manière notable. "Les deux dernières années pour lesquelles nous disposons de données, 2021 et 2022, se situent parmi les plus inégalitaires des dernières décennies", expliquent les auteurs du rapport.
La demande de compétences vertes dans les offres d’emploi relatives à six métiers concernés par la transition écologique témoigne de transformations en cours sur le marché du travail. Ainsi, entre 2019 et 2023, les employeurs recherchent par exemple davantage de  couvreurs sachant installer des panneaux solaires, de chauffagistes capables de poser des pompes à chaleur, ou encore de mécaniciens pouvant intervenir sur des véhicules électriques.  Ces besoins en compétences vertes varient localement.
*Yannis Bouachera est data scientist au département "analyse des métiers" de la Dares, le service statistique du ministère du Travail.
Ce guide explore les résistances internes à la mise en œuvre des stratégies de RSE et propose des solutions concrètes pour impliquer les collaborateurs réfractaires dans la transformation durable de l'organisation.
Il y a dix ans, le mécénat d’entreprise obéissait à des règles simples. Une fondation fléchait des dons financiers vers des associations d’intérêt général sans forcément mesurer l’impact de ce soutien ni sa résonance avec l’entreprise-mère, puis revenait cinq ans plus tard, rendre compte de ce qui avait été soutenu pour renouveler sa dotation. Depuis, l’entreprise s’est mise à revendiquer ses engagements et les choses se sont nettement complexifiées. Le mécénat ne relève plus ainsi exclusivement des fondations : il mobilise désormais toutes les forces motrices de l’entreprise et agit au travers de dons financiers, certes, mais aussi par un apport en compétences ou en nature. Les collaborateurs sont embarqués, les directions opérationnelles impliquées, et la dotation intégrée, parfois, dans le modèle de performance de l’entreprise (au travers du dividende sociétal par exemple).
A l'occasion de la journée internationale des travailleurs et des travailleuses, une grande étude européenne revient sur l'état de délabrement de la santé mentale et physique des travailleurs. La France apparaît comme le pays européen le plus affecté par cette crise.

Jeunesse(s)

Clémence, Gaëlle, et Sonia se rendent toutes les semaines dans une mission locale, celle de Tonnerre, petite ville de 4270 habitants dans l’Yonne et celle du quartier de la Bocca à Cannes. Elles racontent leurs passions, leurs difficultés, leurs rêves et ce que c’est d’être jeune aujourd’hui.
Parmi les jeunes sortis du système éducatif en 2017, près de la moitié ne vivaient plus chez leurs parents lors de leur dernière année de formation. Si la décohabitation intervient davantage lors des études supérieures, elle peut s’avérer plus précoce pour les jeunes inscrits en filières professionnelles, en particulier pour ceux qui choisissent l’alternance. S’appuyant sur l’enquête cet article s’intéresse à l’influence de l’alternance sur l’autonomie résidentielle des jeunes et met en lumière sa capacité à constituer un levier d’émancipation en début de vie active. 
Bon nombre de jeunes quittent le système éducatif sans qualification. Pour la plupart d'entre eux, souvent issus de milieux défavorisés ou des zones périphériques urbaines ou rurales, l'accès à l’appareil formel de formation ne va pas de soi. « Apprendre dans le travail » représente alors une alternative. À partir d’une étude réalisée en Argentine, en France, au Maroc et au Sénégal dans le secteur du BTP, ce Céreq Bref s’intéresse aux conditions qui favorisent le développement et la reconnaissance des compétences par le biais des apprentissages dans le travail.
Face à la dégradation de la santé mentale des jeunes, l'entreprise a son rôle à jouer pour leur offrir un espace sécurisant et leur permettre de se reconstruire, assure, dans cette tribune, Laïla Mamou, directrice de l’engagement citoyen du Crédit Agricole PFM et présidente du fonds de dotation For Youth.
En dépit d’une augmentation constante ces dix dernières années de la dépense consacrée à l’école primaire, le niveau des élèves a suivi une tendance inverse. Le déclin des performances scolaires des élèves, notamment vis-à-vis de nos voisins européens, s’accompagne d’une incapacité de la politique éducative à résorber les fortes disparités de niveau, en particulier la proportion d’élèves qui sont en difficulté majeure.
Les réseaux sociaux mettent aujourd’hui à la disposition de tous des outils permettant de savoir si un interlocuteur est en ligne, s’il a vu tel ou tel message, depuis quel lieu il se connecte… Un suivi qui peut se muer en surveillance intrusive, créant de nouvelles pressions au quotidien et complexifiant les relations entre adolescents.

Société

À moins d’un an du prochain scrutin municipal, une vaste enquête menée auprès de plus de 5 000 maires livre un instantané précieux de leur état d’esprit : qui souhaite se représenter ? Qui envisage de passer la main ? Et pourquoi ? Derrière ces intentions, se dessinent les fractures silencieuses de la démocratie locale, entre lassitude, contraintes budgétaires et rapport altéré aux citoyens. 
"La vie citoyenne est un des éléments de la qualité de vie locale, mais également du développement et de l’attractivité des lieux. Les habitants, directement ou par l’intermédiaire d’associations, sont des acteurs centraux de cette vie locale. Cette dynamique est souvent soulignée, mobilisée ou soutenue dans les plus grandes agglomérations(...)En revanche, elle est moins connue, et moins étudiée, pour les espaces ruraux, et les petites villes qui les animent."
*Franck Chignier-Riboulon est un chercheur spécialisé en géographie sociale et culturelle. Il est affilié à l'Université Clermont Auvergne et à l'UMR Territoires. Ses domaines de recherche incluent les minorités, le développement territorial et les marginalités sociales et spatiales.
Le Panorama de l’évolution de la pauvreté et l’exclusion sociale publié ce jour est une nouvelle publication du CNLE, qui rend compte de l’évolution de la pauvreté en l’observant sur une période pluriannuelle et en procédant à un questionnement problématisé autour d’enjeux de connaissance importants pour l’action publique. La question au cœur de ce premier numéro est la suivante : pour quelles raisons la baisse importante du taux de chômage à partir de 2015 et jusqu’en 2022 n’a pas fait reculer la pauvreté ?
En France, l’isolement relationnel ne cesse d’augmenter. C’est l’un des constats de la dernière édition de l’étude annuelle sur les solitudes en France de la Fondation de France. Intitulée « Le temps des solitudes, les fragilités relationnelles à l’épreuve des temporalités » et réalisée en partenariat avec le Cerlis, Audencia et le Crédoc, cette étude explore l’évolution de ces phénomènes dans le temps et au cours des cycles de vie.
🔗 Deux trajectoires de vies singulières racontées à l'occasion de la Journée Mondiale des solitudes Podcast | France Inter
Près de 6 Français sur 10 se disent stressés en 2025, une hausse significative (+ 18 points) par rapport à 2017. La Fondation Ramsay Santé, via son Observatoire du Stress, dresse un état des lieux alarmant sur les causes et les conséquences du stress en France(comparatif avec la Suède et l'Italie).
"Nous* avons voulu mesurer la tolérance des Français, non à l’immigration en général, mais à l’immigration de travail en particulier. Nous savons que l’immigration est aujourd’hui associée par beaucoup à l’islam radical, à la clandestinité ou à l’insécurité[1]. Ces représentations alimentent une opposition massive et constante à l’arrivée de nouveaux immigrés dans notre pays. Mais qu’en est-il lorsque l’immigration est associée au travail ? Lorsque la figure de l’immigré devient ou redevient celle du « travailleur immigré » ? Lorsqu’on met la focale sur la satisfaction de nos besoins économiques ?"
*Sandra Hobiandirectrice générale du CRÉDOC et Lucie Brice Mansencaldirectrice d’études et de recherche du CRÉDOC
Cette note portée par un collectif d’ONGs vise à identifier les contenus environnementaux dans les médias audiovisuels. Ces travaux sont menés conjointement dans le cadre de la démarche internationale de détection automatisée de la désinformation climatique “Climate Safeguards” et l’analyse de la désinformation climatique par l’Observatoire des Médias sur l’Écologie. Les résultats sont extraits via une approche préliminaire d’Intelligence Artificielle, puis validés à la main. Ils ne reflètent donc pas encore la qualité des modèles et des méthodologies en cours de développement.